Forêts, sous bois, prairies sont les lieux de prédilection des champignons, mais ils poussent presque partout y compris dans le jardin pour peu que la nature du sol et l’environnement soient adaptés.

La cueillette des champignons en pleine nature et la satisfaction de les déguster sont des plaisirs sans pareil à qui sait apprécier les balades en forêts ou dans les pâturages. Mais il faut savoir qu’un jardin peut-être le théâtre de formidables découvertes mycologiques. Dans les potagers bien drainés et riches en humus, le mycélium ne rencontrant qu’une faible concurrence végétale, peut se développer rapidement sous terre pour donner naissance à différentes espèces. Bien sûr, dans un autre jardin de quelques m2 et un parc de plusieurs hectares, la récolte sera différente. Mais selon les années, les conditions climatiques, on peut découvrir dans son jardin, sous les arbres, dans le gazon et sur des souches de nombreuses variétés.

         -Au fil des saisons :

          - Morilles et tricholomes de la St Georges au printemps cachés dans l’herbe de la pelouse ou

            sous les haies.

         - Bolets à pied rouge, cèpes en été et en automne

         - Agarics (rosés des prés) marasmes des oréades, lépiotes en automne

         - Pieds bleus sur les composts en décembre

         - Les meilleurs sites :

         * Sur sols assez riches : Des espèces font des apparitions plus ou moins régulières : coprins

            Heelus (coprinus comatus ), pied bleu ( lépista nuda ), lépiote élevée (macrolépiota procéra )

            Morille Morchella esculenta )         

          * Sur sols cultivés : Plus le sol est cultivé, plus la variété fongique est pauvre. Seulement

             quelques espèces résistent et apparaissent. C’est le cas de la pholiote du peuplier (agrocybe

             aegerita ) qui vit en symbiose avec l’arbre du même nom.

           *Sur pelouses, jardins publics et parcelles herbeuses : On peut trouver un champignon très

            apprécié des  amateurs : le marasme des oréades (marasmius oreades ) appelé mousseron

            d’automne formant quelquefois  des ronds dit « de sorcière ».

           * Dans les jardins où sont cultivés des fleurs et des arbres : C’est dans les jardins où sont

              cultivées des fleurs et des arbres que la densité d’espèces est la plus importante là où les

              sols ne sont pas régulièrement soumis à des travaux d’entretien. On peut ainsi trouver des

              hygrophores, des lépiotes et des tricholomes dont le tricholome de la St Georges, agarics,

              pholiotes, de petits coprins, des amanites des Césars sous les chênes et les figuiers.

           * Sur les souches : Elles abritent également bon nombre d’espèces et jouent un rôle dans la

              destruction du  bois. On trouve les polypores( comme celui du bouleau ), les pholiotes ou

              les plutées, parfois des pleurotes.

            *Sur les brûlis : où sont détruits les déchets végétaux : Le feu de ces zônes de terres brulées

              E t de bûches  carbonisées stérilise le substrat et limite la compétition entre les végétaux.

              Quelques champignons peuvent  développer une forme de résistance à la chaleur. A part

              quelques morilles apparaissant occasionnellement,  les espèces que l’on peut trouver n’ont

              qu’un intérêt purement mycologique.

       - Prudence !  La consommation des champignons ramassés dans un jardin ou dans un parc doit

     s’accompagner d’une grande prudence. Les consommateurs mal informés peuvent se faire

     piéger, encourant des problèmes de santé. S’il y a doute, il faut demander confirmation à un

     pharmacien ou à un mycologue chevronné.